mercredi 13 février 2013

Comment lutter contre les déserts médicaux ?



En effet, cette question inquiète de plus en plus les français. De plus, la fracture médicale se creuse de plus en plus jour après jour. On compte aujourd’hui en France 330 médecins pour 100 000 habitants. Ce qui classe la France au 14e rang des 34 pays de l'OCDE. Il y a beaucoup de désert médicaux en France, surtout en ce qui concerne les spécialistes (Il existe un écart de 1 à 8 pour les spécialistes entre les départements). Autre chiffre important : 63 % des étudiants en médecine n'envisagent pas d'exercer dans une zone rurale.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les déserts médicaux ne concernent pas seulement les zones rurales, on les trouve aussi dans les quartiers sensibles, et même au cœur de villes, du fait de l'envolée des prix du foncier. Par exemple, dans l'arrière-pays niçois, les professions de santé sont concentrées sur les 15 kilomètres de la bande littorale.

Quels mesures adopter pour répondre à ce problème ? La ministre de la Santé, Marisol Touraine, annonçait un plan de 12 mesures incitatives. Cependant, d’après les sénateurs, est que cela ne suffit pas. « On propose, par exemple, une prime de 1 200 euros par mois à un étudiant pour s'installer, une fois diplômé, dans des zones dépeuplées, mais les intéressés ignorent ce dispositif et la plupart d'entre eux sont issus de milieux favorisés, et donc moins sensibles à ce genre d'arguments... ».

« Il n'est pas possible et même pas souhaitable d'avoir un médecin dans chaque village, estime Hervé Maurey , sénateur. D'autant qu'infirmières et pharmaciens peuvent accomplir certains actes assumés aujourd'hui par des médecins ». Indice qui va dans ce sens : le nombre d'infirmières libérales a augmenté de 33 % dans les zones sous-dotées. Finalement, ce ne sont peut-être pas les médecins qu'il faut encourager, mais les infirmières et elles en ont besoin.


Source : http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/jerome-cordelier/comment-lutter-contre-les-deserts-medicaux-07-02-2013-1625003_244.php

mercredi 6 février 2013

Les maternités en France


En France depuis les décrets du 9 octobre 1998, les maternités sont classées en trois types selon le type de soins qu'elles pourraient apporter aux nouveau-nés.

  • Les maternités de type 1 : Pour la prise en charge des grossesses normales. Il y a cependant la présence d’un pédiatre pour l’examen du nouveau-né et la prise en charge de la mère dans certaines situations fréquentes sans gravités.
  • Les maternités de type2 : Pour la prise en charge des grossesses à risque modéré et des nouveau-nés qui nécessitent une surveillance sans réanimation.

Dans certaines régions ces maternités de type 2 sont divisées en sous niveaux :
§  Les types 2a : Elles sont présentes pour la prise en charge des nouveau-nés en néonatalogie qui présentent des pathologies d’intensité modérée.
§  Les types 2b : En plus les maternités types 2a, il y a la présence de lits en soins intensifs pour une surveillance plus rapprochée et la prise en charge de pathologies plus lourdes.
  • Les maternités de type3 : Pour la prise en charge des grossesses à haut risque et des nouveau-nés qui présentent des détresses graves. Pour cela en plus d’une unité d’obstétrique et d’une unité de néonatalogie comme pour les maternités de type2, il y a aussi la présence d’une unité de réanimation néonatale.

Après cette réforme il y eu une réorganisation de l’offre et de la demande :
  • Fermeture des petites maternités : 36 % des maternités réalisaient moins de 300 accouchements par an en 1975 … plus que 4 % fin 2007
  • 52 % des maternités sont privées en 1975 contre 36 % fin 2007
  • La durée moyenne de séjour passe de 8 jours en 1975 à 4,7 jours en 2007


En 1975 il y avait 1369 maternités en France, en 2007 il y en avait 572 soit une baisse de 58% en 32 ans.

Malgré cette classification des maternités, la France est passée en quelques années du 7ème rang européen à celui du 20ème  en termes de mortalité infantile, 3,8 décès pour 1000 naissance (rapport publié en 2012).

Source : etudes.isped.u-bordeaux2.fr

Source image : paroledemamans.com

mardi 5 février 2013

Les soins de santé : de fortes disparités territoriales



Le Journal Du Dimanche (JDD) a récemment publié le classement des villes de France ou les soins médicaux sont les moins accessibles :

1-      En première position on retrouve la ville de Cholet (Maine et Loire) située dans la région du Pays de la Loire qui connait une faible densité de médecin. A Cholet les temps d’attente pour consulter un ophtalmologue est de plus de 6 mois et de 3 mois pour une consultation chez le gynécologue.
2-      La ville du Havre (Seine Maritime) est celle où le temps d’attente pour consulter un gynécologue est le plus long (9 mois). En moyenne en France il faut attendre 1 mois et 10 jours pour un rendez vous chez le gynécologue et un peu moins de 4 mois pour un ophtalmologue.
3-      Paris est la ville où le prix d’une consultation chez un ophtalmologue (58euros) et chez le gynécologue (62euros) est le plus cher de France derrière la ville de Boulogne Billancourt.
4-      A Mâcon (Saône et Loire), le délai moyen d’attente pour un ophtalmologue est de plus de 10 mois. Pour des consultations au prix de 28 euros il faut patienter plus de 13 mois et pour ceux prenant 50 euros par consultation, le délai est de moins d’une semaine.
5-      Mulhouse (Haut Rhin) est l’une des villes où le temps d’attente pour une consultation chez l’ophtalmologue est le plus long (environ 13 mois). Les prix de consultation varient entre 39 et 58 euros.
6-      Boulogne Billancourt (Haut de Seine) est la ville la plus chère de ce classement (236 euros pour un scanner dentaire et 70 euros pour une consultation chez le gynécologue) avec ces tarifs les temps d’attente sont très courts.

A l’inverse c’est la ville d’Ajaccio (en Corse du Sud) qui est la plus accessible avec des temps d’attente courts et des consultations aux tarifs recommandés par la Sécurité Sociale.

Source : http://www.lejdd.fr/Economie/Images/Soins-medicaux-les-villes-les-moins-accessibles

Source image : web-libre.org

dimanche 3 février 2013

La géographie des séjours longs reflète des modes d’accès aux soins!



Depuis la mise en place de la tarification à l’activité (T2A) les établissements hospitaliers sont incités à réduire la durée moyenne des séjours. Cependant, le rapport publié par la directrice de la nouvelle fabrique de territoire ainsi que la Fédération des établissements hospitaliers d’aide à la personne (FEHAP) démontre que les longs séjours sont légitimes.
Ce rapport supprime quelques idées reçues que de nombreuses personnes ont en tête.

En effet, ce ne sont pas les personnes âgées comme beaucoup le pensent qui ont les durées de séjours les plus longs. Les séjours longs ne se situent pas dans les zones avec une démographie vieillissante.

 Mais alors quel facteur intervient dans la durée des séjours ?

La réponse est l’accès aux soins. L’étude a mis en avant que « les établissements publics  produisent proportionnellement plus de séjours longs que les établissements privés ». Les auteurs expliquent ce phénomène par le fait que les établissements publics se situent sur les territoires où l’accès aux soins est limité, en particulier l’offre de médecine de ville. A cela peut s’ajouter le suivi des maladies chroniques (suivi souvent très long) dans le public.

Limiter les séjours longs se révèle difficile aujourd’hui. La T2A a montré ses limites et les auteurs de l’étude ont évoqué sa refonte.

Source : Hospimedia l'agence d'information du secteur hospitalier
http://abonnes.hospimedia.fr/articles/20130128-offre-de-soins-la-geographie-des-sejours-longs