En effet, cette question inquiète
de plus en plus les français. De plus, la fracture médicale se creuse de plus
en plus jour après jour. On compte aujourd’hui en France 330 médecins pour 100
000 habitants. Ce qui classe la France
au 14e rang des 34 pays de l'OCDE. Il y a beaucoup de désert médicaux en
France, surtout en ce qui concerne les spécialistes (Il existe un écart de 1 à
8 pour les spécialistes entre les départements). Autre chiffre important :
63 % des étudiants en médecine n'envisagent pas d'exercer dans une zone rurale.
Contrairement à ce que l’on
pourrait penser, les déserts médicaux ne concernent pas seulement les zones
rurales, on les trouve aussi dans les quartiers sensibles, et même au cœur de villes,
du fait de l'envolée des prix du foncier. Par exemple, dans l'arrière-pays
niçois, les professions de santé sont concentrées sur les 15 kilomètres de la
bande littorale.
Quels mesures adopter pour
répondre à ce problème ? La ministre de la Santé, Marisol Touraine,
annonçait un plan de 12 mesures incitatives. Cependant, d’après les sénateurs,
est que cela ne suffit pas. « On propose, par exemple, une prime de 1 200
euros par mois à un étudiant pour s'installer, une fois diplômé, dans des zones
dépeuplées, mais les intéressés ignorent ce dispositif et la plupart d'entre
eux sont issus de milieux favorisés, et donc moins sensibles à ce genre
d'arguments... ».
« Il n'est pas possible et
même pas souhaitable d'avoir un médecin dans chaque village, estime Hervé
Maurey , sénateur. D'autant qu'infirmières et pharmaciens peuvent accomplir
certains actes assumés aujourd'hui par des médecins ». Indice qui va
dans ce sens : le nombre d'infirmières libérales a augmenté de 33 % dans les
zones sous-dotées. Finalement, ce ne sont peut-être pas les médecins qu'il faut
encourager, mais les infirmières et elles en ont besoin.
Source : http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/jerome-cordelier/comment-lutter-contre-les-deserts-medicaux-07-02-2013-1625003_244.php
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