samedi 19 janvier 2013

Comment "fabriquer" des malades



Le docteur Sauveur Boukris dénonce dans son dernier ouvrage, La fabrique des malades, "la médecine marketing" et montre comment certains domaines médicaux utilisent nos peurs et nos angoisses afin que nos consommions toujours plus de médicaments et d’examens médicaux. "Le marché de la maladie s'étend et les profits des entreprises concernées progressent", écrit le Dr Boukris, ainsi, on construit des maladies pour vendre des médicaments.

D’après l’auteur de ce livre, cette méthode fonctionne bien dans le domaine de la psychiatrie. En effet, les antidépresseurs auraient « façonné » le diagnostic de la dépression. De même pour les troubles de l’attention et l’hyperactivité qui "touchent" aujourd'hui près de six millions d'enfants américains (contre moins de 500 000 dans les années 1970). Les critères de définition de diabète, de l'hypertension et du cholestérol ont été revus à la baisse. Par exemple, le seuil de glycémie est passé de 1,4g/l à 1,26g/l à partir de l’année 2000. Mieux encore, entre 1,1 et 1,26 g/l, on est désormais considéré comme "pré-diabétique".

Un nouveau marché est donc crée, celui des « pré » (pré-diabète, pré-hypertension, pré-dépression et pré-ostéoporose). La pré-ostéoporose concerne la moitié des femmes âgées de 55 à 65 ans "Or les médicaments contre l'ostéoporose ont un rapport bénéfice/risque défavorable pour ces personnes à faible risque que sont les femmes ménopausées", insiste le médecin et ajoute que "La Sécurité sociale dépense des milliards d'euros pour lutter contre la maladie et, dans le même temps, on crée des millions de malades supplémentaires... qui sont inévitablement source de dépenses supplémentaires".

 Le docteur attaque donc en priorité les industries pharmaceutiques et fabricants d’outils de dépistage qui selon lui sont les responsables du véritables industrie de la maladie.

Et vous, qu’en pensez vous ?

Source : http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/anne-jeanblanc/comment-fabriquer-des-malades-17-01-2013-1616651_57.php

2 commentaires:

  1. Cela parait ahurissant, et augmente le risque de donner un traitement de prévention à des personnes qui n'en ont pas réellement besoin!! Des reportages d'investigation ont d'ailleurs été réalisé aux USA où l'on peut voir des non-malades devenir malades...
    Fabricant d'outil de dépistage... malheureusement, c'est le mauvais côté des statistiques...

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    1. C'est une remarque pertinente, en effet cela pose aussi des problèmes éthiques si des non malades deviennent malades. Il faudrait plus de clarté auprès des patients afin qu'ils soient réellement informés sur leur état de santé.

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