mercredi 12 décembre 2012

Où meurt-on en France ?


       Alors que le désir de mourir chez soi est partagé par un grand nombre de personnes en France, les chiffres ne reflètent pas cette envie. En effet, seulement 27% des décès ont eu lieu à domicile contre 57% à l’hôpital, 11% en maison de retraite et 5% dans d’autres lieux (pour l’année 2008).

       Afin d’aider les patients qui souhaitent mourir à leur domicile, les hôpitaux mettent en place une « déshôspitalisation de la mort ». Cette pratique vise à favoriser le retour chez soi des patients en fin de vie tout en maintenant des contrôles et des visites régulières à ces personnes afin d’administrer les soins nécessaires comme le font par exemple les infirmiers.

       On ne meurt cependant pas des mêmes maladies à l’hôpital, chez soi et dans une maison de retraite. Si on retrouve le cancer, la pneumonie, la grippe et les maladies cérébrovasculaires comme principales causes de décès à l’hôpital, ce sont en priorité les décès dus au diabète et aux maladies cardiovasculaires que l’on observe lorsque l’on est chez soi. C’est pourquoi on retrouve ce chiffre de 57% de décès à l’hôpital, malgré la « déshospitalisation », ces maladies sont difficilement « transposables » au domicile des patients compte tenu des traitements et des appareils médicaux nécessaires pour maintenir en vie cette personne.

       Une autre raison sur le fait que la plupart des personnes décèdent à l’hôpital est simplement l’âge, plus on est âgé plus le risque de mourir à l’hôpital est grand et ce sont surtout des personnes âgées qui décèdent. On meurt également plus à l’hôpital dans le nord de la France que dans le sud même après ajustement de variables comme le sexe, l’âge, les causes du décès ou encore la densité médicale et maisons de retraite.


Source : http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/anne-jeanblanc/ou-meurt-on-en-france-a-l-hopital-helas-11-12-2012-1553763_57.php

Source image : ladepeche.fr

jeudi 6 décembre 2012

La qualité des soins : mise en place d'indicateurs



En 2006, le ministère de la santé et la haute autorité de santé (HAS) ont mis en place une politique de « transparence sur la qualité et la sécurité des soins dispensés en établissement de santé ». Pour cela des indicateurs ont été créés et mis à la disposition de chaque établissement de santé en France. 

A ce jour, il en existe 16 :
            - 9 sur la qualité et sécurité de la prise en charge des patients
                       - Tenue du dossier patient
                        - Délai d'envoi du courrier de fin d'hospitalisation
                        - Dépistage des troubles nutritionnels
                        - Evaluation de la douleur
- Tenue du dossier anesthésique
- Réunion de concertation pluridisciplinaire en cancérologie
- Prescriptions médicamenteuses dans l’infarctus du myocarde
- Sensibilisation aux règles hygiéno-diététiques après un infarctus du myocarde
- Evaluation du risque d’escarre
            - 7 sur les infections nosocomiales
L’indicateur composite des activités de lutte contre les infections nosocomiales
L’indicateur de consommation de produits hydro-alcooliques
L’indicateur composite de lutte contre les infections du site
L’indicateur composite de bon usage des antibiotiques
L’indicateur composite de maîtrise de la diffusion des bactéries multi-résistantes
L’indice du taux de Staphylococcus aureus résistant à la méticilline
Le score agrégé (vision globale)

Ces indicateurs permettent de comparer les établissements entre eux, mais aussi de pouvoir constater une amélioration ou non d’une année sur l’autre.

Les résultats sont accessibles à tout le monde via le site Platine (www.platines.sante.gouv.fr)
Pour permettre aux acteurs utilisant ces données une meilleure compréhension de celles-ci un guide méthodologique a été mis en place fin novembre. Dans ce dernier on retrouve des informations concernant chaque indicateur, une synthèse des résultats de l’année 2011, un guide d’utilisation du site platine … Ainsi grâce à celui-ci, la communication des résultats pourra être de meilleure qualité.

Maintenant la HAS et le ministère de la santé cherchent à rendre ces indicateurs plus performants et en créer de nouveaux pour obtenir plus d’informations sur les établissements de santé en France.


Source : http://www.sante.gouv.fr/les-indicateurs-de-qualite-des-soins-dans-les-etablissements-de-sante.html
http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2012-11/dp_indicateurs_vdef.pdf

jeudi 29 novembre 2012

Le SIDA une réalité bien présente !!!









On en parle moins mais le SIDA est toujours présent même s’il y a eu une chute de plus de 50 % des nouvelles infections au VIH.


Le SIDA ou syndrome de l'immunodéficience acquise est un ensemble de rétrovirus (c’est utilisé comme vecteur pour le transfert de gène), le plus connu d’entre eux est le VIH ou virus de l'immunodéficience humaine. Trois modes de transmission ont été observés : les relations sexuelles non protégées, par voie sanguine et de la mère à l’enfant (in utero, lors de l’accouchement, lors de l’allaitement). Depuis les années 70, le VIH est un problème mondial.

La journée contre la lutte du SIDA est le 1er décembre. Entre 2011 et 2015 cette journée aura pour thème «Objectif zéro: zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination, zéro décès lié au sida».

En 2011, on estimait à :
  • ·         34 millions [31,4 millions - 35,9 millions] le nombre de personnes vivant avec le VIH dans le monde.
  • ·         2,5 millions [2,2 millions - 2,8 millions] le nombre de personnes nouvellement infectées par le VIH.
  • ·         1,7 million [1,5 million - 1,9 million] le nombre de personnes décédées de maladies liées au sida.

Aujourd’hui l’utilisation du préservatif est la meilleure option pour ce protéger du virus car il n’existe encore aucun vaccin ni de traitement qui permette la guérison. Il a été montré que l'usage du préservatif lors de chaque rapport sexuel et utilisé de manière correcte fait baisser le risque d'infection de 85 %

Alors… Sortez couverts !

Une association qui a pour objectif le développement de programmes de lutte contre le sida existe : le sidaction.   http://www.sidaction.org/


                   http://www.un.org/fr/events/aidsday/

Source image : overneed.com


samedi 24 novembre 2012

LES ARCHIVES


2,5 millions d’archives médicales regroupées

            Les hôpitaux sont tenus de conserver les dossiers médicaux pendant plusieurs dizaines d’années. Il faut donc comprendre qu’une immense quantité de papier doit être stockée quelque part. A Strasbourg, un nouveau « Centre des Archives » a été crée pour regrouper les dossiers que les services ne peuvent plus conserver.
            Chaque jour, une équipe de 20 agents assure les mouvements des dossiers archivés entre l’hôpital et le centre ce qui représente environ 1750 transferts par jour.
            Le centre hospitalier(CH) peut maintenant gérer au mieux ces archives à l’aide de systèmes d’informations traçant tous les transferts effectués. Grace à ces systèmes, le CH peut être sur que les données seront stables pour une vingtaine d’années.
            Le service des archives prend donc une place de plus en plus importante en sein du CH. Il devient même indispensable pour les secrétariats des pôles de soins qui peuvent désormais accéder à un dossier médical dans les plus brefs délais.
            Malgré l’exil (hors du CH même) du centre d’archives, les agents ne se sentent pas exclus puisqu’ils assurent les livraisons des dossiers aux 80 points de livraisons. Aujourd’hui l’informatique est le pilier central du centre. Il permet la gestion des inventaires mais aussi celle des  livraisons.


Pour information, un centre d’archives se décompose en 3 zones. Les dossiers sont classés selon l’importance des transferts. Les dossiers les plus actifs sont facilement accessibles.

Source image : dgdr.cnrs.fr

mercredi 14 novembre 2012

La Fondation du Souffle contre la BPCO

     A l'occasion de la Journée mondiale contre la BPCO (Broncho-pneumopathie chronique obstructive), la Fondation du Souffle (dont font notamment parties le Comité National contre les Maladies Respiratoires ou encore la Fédération Française de Pneumologie) lance une campagne de sensibilisation face aux dangers de la cigarette, surtout à l’intention des jeunes.

     Qu’est ce que la BPCO ? C’est une maladie des poumons et des voies aériennes qui se caractérise par l’obstruction des bronches et bronchioles. De ce fait, le passage de l’air vers les poumons est freiné et l’oxygénation du sang est perturbée. C’est une maladie irréversible qui fatigue énormément au moindre effort physique.

     La BPCO touche près de 3,5 millions de personnes en France (dont deux tiers l’ignorent) et cause 16 000 décès par an, soit quatre fois plus que de décès par accidents de la route. La principale cause de la BPCO est la cigarette, responsable dans environ 80% des cas. Elle touche surtout des adultes de 40 à 65 ans, qui à cet âge là ont 50% de risque de contracter la maladie s’ils fument régulièrement.

     La Fondation du Souffle souhaite donc interpeller le plus grand nombre de jeunes avec des slogans comme « BPCO – On ne joue plus ! Fumer c’est perdre ! ». La fondation explique aussi que plus on commence à fumer tôt, plus on a de risque de contracter la maladie car la durée du tabagisme est un facteur important dans l’évolution de la BPCO, c’est pourquoi elle touche surtout des adultes de plus de 40 ans. Enfin, la fondation explique aussi que « même si l’on ne fume 'que' deux ou trois cigarettes par jour ou par semaine, on entre dans un engrenage : aucun fumeur n'a commencé à fumer un paquet de cigarettes par jour dès l'âge de 13 ans ».

     Si vous souhaitez avoir toutes les informations sur cette journée, vous pouvez consulter le site web de la Fondation du Souffle : www.lesouffle.org
 

Sources : http://www.huffingtonpost.fr/2012/11/13/bpco-la-fondation-du-souffle-lance-une-campagne-choc-contre-maladie-qui-touche-des-millions-de-francas_n_2122610.html


Source image : ch-lepuy.fr

mercredi 7 novembre 2012

Le PLFSS 2013 : pour un meilleur hopital !



            Le 1er octobre 2012 a été présenté au Conseil des Ministres le Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS) pour l’année 2013, celui-ci vise à réduire le déficit de la Sécurité Sociale grâce à de nouvelles recettes devant s’élever à plus de 5 milliards d’euros.
Avec un tel financement, de nouvelles mesures, en terme de santé publique, vont être prises tels que :
-          la fin de la convergence tarifaire public-privé
-          la gratuité de la pilule contraceptive pour les moins de 18 ans
-          le remboursement de l’interruption volontaire de grossesse
-          l’amélioration de l’accès aux soins pour les étudiants
-          la lutte contre les déserts médicaux
-         
       Le milieu hospitalier va lui aussi être concerné avec de nouvelles mesures. En effet le montant prévisionnel des dépenses de l’assurance maladie augmenterait de 3 %, ce qui représenterait pour l’hôpital plus de 600 millions d’euros. Grâce à un tel financement de nombreuses améliorations vont pouvoir être apportées, notamment dans l’efficacité interne des établissements, la gestion du risque et une meilleure qualité des prises en charge  mais également pour une efficacité supérieure des produits de santé. L’investissement est aussi une mesure qui sera prise en compte, par exemple pour le secteur médico-social.
De plus de nombreuses mesures demandées par la Fédération Française Hospitalière vont être prises (arrêt de la convergence tarifaire dans le secteur sanitaire par exemple). Pour cela la FFH va travailler en collaboration avec le Parlement. 

            Au jour d’aujourd’hui l’Assemblée a voté favorablement à ce projet, il sera donc examiné prochainement par le Sénat.



Source image : mutuelle.hyperassur.com

vendredi 2 novembre 2012

Guide des 4 000 médicaments utiles, inutiles ou dangereux







Selon Jean-Luc Harousseau, président de la Haute Autorité de Santé (HAS) le livre des professeurs Bernard Debré et Philippe Even sur les médicaments, Guide des 4 000 médicaments utiles, inutiles ou dangereux est inutile car « Il arrive trop tard, bien après l'importante réflexion qui a suivi l'affaire Médiator. » et dangereux car « Il véhicule certaines idées fausses et risque d'accroitre le climat de défiance vis-à-vis du corps médical et du système de santé qui ont plutôt besoin en ce moment de davantage de sérénité. ».

Pour ceux qui n’ont pas lu ce livre, certains chiffres « chocs » ont été repris par la presse comme 50% des médicaments inutiles, 20% de médicaments dangereux. Ce sont ces chiffres qui ont fait débat.

Commençons par les 50% de médicaments inutiles : J.L Harousseau nous explique dans cet article que les nouveaux médicaments sont expertisés par deux fois, la première par leur rapport bénéfice/risque et la seconde par leur intérêt thérapeutique. Ainsi, aucun nouveau médicament remboursé en France par l'assurance-maladie ne peut être considéré comme inutile. Quand aux anciens médicaments, ils ont fait l'objet de réévaluations par la HAS, et la plupart de ceux qui rendaient un service médical insuffisant ont été déremboursés.

Quant aux 20% de médicaments dangereux : le tout est de savoir se qu’ils entendent par dangereux. Or selon J.L Harousseau tout le monde sait que les médicaments ont des effets secondaires. Or à la suite du drame du Médiator et bien avant la publication de ce livre, la loi de sécurité sanitaire du 29 décembre 2011 a renforcé le moyen qui est de connaitre le rapport bénéfice/risque en fonction de la gravité de la pathologie. Ainsi aucun médicament prescrit par un professionnel de santé n’aura pour but de le mettre en « danger » inutilement.

Et vous que pensez-vous de ce livre ? Nous aimerions avoir votre avis que vous l’ayez lu ou non.


Source image : parisdescartes.fr
Joseph-Clémentine-Charlène-Caroline

jeudi 25 octobre 2012

"Mon bracelet c’est ma sécurité"


Au sein des hôpitaux se trouvent différents services dont certains qualifiés de transversaux. Parmi eux, le service des vigilances qui a pour but de veiller à la traçabilité des pratiques. L'identito-vigilicence est une des trois démarches de ce service. Elle correspond à la traçabilité du patient c'est à dire le travail autour de la bonne identité . Il faut  veiller à ce que l'identité du patient soit toujours la bonne tout au long de sa prise en charge qu'elle soit soignante ou financière.

Depuis le 16 octobre 2012 le CHU de Nîmes a rendu obligatoire le port d'un bracelet dès la procédure d'admission de tout patient. Il était jusqu’alors obligatoire seulement pour les mères et leurs nouveaux nés ainsi qu’au bloc opératoire.
Cette nouvelle démarche évite les confusions entre deux patients, ce qui pourrait être préjudiciable à sa santé mais aussi permet aux personnels soignants d’accéder aux données plus rapidement et de remplir le dossier avec des nouvelles informations.

Le bracelet accompagne le patient et lui assure une prise en charge de qualité tout au long de son séjour mais il ne faut cependant pas oublier qu’il ne remplace en rien un professionnel et la relation de confiance qu’il peut entretenir avec son patient.

Source : réseau-chu.org

Source image : kaprio.biz
Joseph-Clémentine-Charlène-Caroline